Dans le flot de paroles qui circulent, faut-il encore ajouter quelque chose ? Quoi d'utile ?
Peut-être nous mettre en garde contre les discours de guerre ? On sait à quoi cela peut nous mener. Faire la guerre ou assurer la sécurité sont des tâches nécessaires, qui peuvent avoir leur noblesse, mais il faut les confier à ceux dont c'est le rôle. Tout en restant vigilant sur la question des libertés.
Pour ma part, je me demande comment je pourrai être un artisan de paix. Récemment, avant les événements de ces derniers jours, Mgr Tauran déclarait que plus la situation est difficile, plus le dialogue est nécessaire, ajoutant cette citation de Rostand : « C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ». Hier, à la radio, Antoine Sfeir rappelait l'histoire de l'oiseau qui, pour éteindre un incendie, allait sans arrêt de la rivière au feu en apportant sa petite goutte d'eau. Quand on lui disait : tu penses que tu vas éteindre l'incendie avec tes petites gouttes d'eau ? Il répondait : c'est la seule chose que je peux faire, alors je la fais.
Je pense aussi que nous ne devons pas laisser prendre nos esprits en otages. Une fois suffisamment informés, ayant fait ce que nous pensions devoir faire, il faut reprendre le courant ordinaire de notre vie, en faisant mieux encore notre métier d'homme et de femme : bâtir notre vie sur l'amitié.
École et société