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Bouteille à la mer, 11.

30 juin 2015 By

Ne m'appelez plus jamais Grèce!

 

J’ai fait un rêve. Plutôt un cauchemar.

Une énorme embarcation de fortune, baptisée Grèce, se détachait de l’Europe et commençait à dériver sur la Méditerranée. Comme il arrive parfois, les passeurs avaient remplacé l’essence des bidons par de l’eau… et ses occupants ne pouvaient même pas espérer trouver refuge … en Europe.

Je ne peux que penser au mot de Bernanos sur « l’ignorance des savants, l’incurable frivolité des gens sérieux ».

Je n’ai comme compétence en économie que l’expérience des gens qui sont « dessous » (même si, contrairement à bien des européens, je n’ai pas de vrais problèmes d’argent), comme l’écrivait Mauriac dans son Bloc-notes : « Monsieur le Président du Conseil nous dit que sa politique est un bloc, nous le savons bien, nous qui sommes dessous ».  

N’y a-t-il pas une énorme faillite des politiques à n'avoir su régler un problème qu’ils avaient créé en acceptant dans la zone Euro (au profit de qui ?) un pays aux si graves lacunes ? Si c’était par ignorance, ils ne font qu’aggraver leur cas.

N’est-ce pas plutôt hypocrisie ? La constante dérive de la politique européenne (équivalence des deux Marks décidée par Helmut Kohl, élargissement précipité, plans d’austérité) n’aboutit-elle pas à mettre en concurrence les travailleurs, à détricoter les protections sociales, à mettre en danger les services publics, à désertifier les campagnes, à abandonner les banlieues. (Ciel ! je parle comme Mélenchon…)

Pourquoi s’étonner alors de la montée des « populismes », ou des dérives intégristes. Il y a trop de gens hors système, et ces gens vont chercher leurs références où ils peuvent et écoutent ceux qui leur parlent – démagogiquement, ô combien ! – leur langage. Il y a une part de vérité quand on dénonce les explications de ces dérives par la pauvreté et l’exclusion. Mais n’y a-t-il pas une part de vérité aussi dans ces explications ? « La preuve que les riches sont plus honnêtes que les pauvres, c’est qu’on n’a jamais vu un riche voler un pain »…  

Oui, il faut donner priorité au politique. Mais la condition première et de laisser les peuples entrer dans le jeu ? Actuellement ils ne peuvent que dire « non », et quand ils disent « non », on tourne leur décision, on débarque leurs gouvernants… on « change le peuple ».

« Yes, we can! » a lancé Obama. Malheureusement, ce qu’on oublie vite, c’est le “nous”. Bien sûr, c’est une tâche immense, qui demande de l’imagination et du courage. Raison de plus pour commencer vite. « Et pour commencer, il faut du courage » (Philippe Mérieu), justement.

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