| François LAPLANCHE, universitaire et membre de longue date de l'ex-PU, est décédé le 12 avril 2009, jour de Pâques. Il a joué un rôle éminent dans la Paroisse, auquel Marie-Hélène DEPARDON rend brièvement hommage ci-dessous. Nous mettons aussi à la disposition des internautes en téléchargement un article qu'il avait récemment écrit pour Trajets, la revue de l'ex-PU, retraçant les intuitions et l'histoire de cette association. |
La mort de François Laplanche, à Angers au matin de Pâques, nous prive d'une de ces amitiés dont la PU est si riche pour chacun de nous, et d'une pensée vivante à laquelle nous devons beaucoup depuis des années. Elle touche tout particulièrement l'équipe de Trajets.
François a vécu pour l'essentiel à Angers, et ses engagements y ont été multiples et durables, expression de sa générosité et de son ouverture. Qu'il s'agisse de jeunes amateurs de kayak, des prêtres-ouvriers, d'Amnesty, il passait d'un milieu à un autre sans confusion, dans des relations humaines pleines de finesse et, à l'occasion, de force combattante. Parmi ces engagements, dans une vie en Eglise qui ne fut pas sans difficultés, la Paroisse Universitaire est restée un pôle primordial de sa vie intellectuelle et chrétienne. Il y apportait avec simplicité aux groupes qu'il épaulait un savoir et une chaleur essentiels : toutes choses qu‘ont réussi à rendre encore présentes ceux qui avaient préparé la belle assemblée qui nous a réunis autour de lui le 16 avril dernier. 
François était un grand historien de la pensée religieuse. Spécialiste de l'histoire de l'exégèse, directeur d'études au CNRS, il avait aussi la passion de faire partager à de plus jeunes, au-delà de ce cercle, ses connaissances et sa foi, comme ses interrogations. Il le faisait avec conviction, sans les séparer, mais dans le respect du cheminement de chacun.
C'est dans cet esprit qu'il a dirigé la rubrique Croire de Trajets. Recruteur inlassable, dénicheur de collaborations extérieures, il a, aidé par l'équipe qu'il avait constituée, pu construire une véritable « école de la foi » pour les lecteurs. Sans aucun dogmatisme pourtant : qu'on relise ses beaux liminaires, on y trouvera ouverts, parfois avant l'heure, les débats de notre temps, mais comme éclairés d'une lumière différente.
Prêt à écouter toutes les suggestions, disponible à nos requêtes, même quand elles modifiaient ses plans, il a apporté au Comité de rédaction les richesses d'une proche amitié et, comme ce fut dit à Angers, sa passion de «chercheur de Dieu».
Merci François, j'espère que tu as trouvé.
Marie-Hélène Depardon, Trajets
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