Voici quelques mots qui vous donneront une idée de nos réflexions de cette fin d'été.
Enseignants chrétiens, au service de qui nous engageons-nous ?
La réponse paraît évidente : nous travaillons à élever de jeunes esprits, à les rendre libres, à leur
permettre de comprendre et d’être au monde.
Mais nous ne nous substituons pas aux parents des enfants qui nous sont confiés, nous sommes quelqu’un d’autre sur
le chemin des élèves.
Jules Ferry l’écrivait déjà dans sa Lettre aux instituteurs de 1883 : « Vous êtes l’auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille. »
Afin que ce chemin ne soit pas trop sinueux (ou quand il est quelque fois un peu cabossé), nous sollicitons les parents car l’enfant a besoin qu’on lui trace la voie
ensemble, en adultes responsables, liés voire alliés.
Pour sceller cette alliance, en début d’année, expliciter aux parents quelle est notre mission, comment nous travaillons et quel est le sens de notre engagement à côté de leurs enfants, ne peut
que les rassurer.
Si les parents sont rassurés, l’enfant le sera aussi. Le cadre sera posé, sécurisant.
Dans cette triangulation (enfant-enseignant-parent), le Seigneur est là.
Il est en nous qui agissons à la force de l’Esprit, remplis de sa grâce et de sa lumière.
« Le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi. [...]
Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir » (Galates, 5, 22-25)
Comme Saint Benoît invite les enfants de Dieu à écouter et ouvrir leur cœur à la parole du Très-Haut, agissons en enfants de lumière, en nous inspirant de Jésus qui écouta et regarda chacun avec un amour absolu.
Espérons alors que Sa présence opère et redonne confiance à chacun dans son rôle, dans sa mission.
Espérons que Sa présence nous relie.
Et si le lien se fait difficilement, si ça résiste, avec les enfants et avec leurs parents, soyons capables de chercher pourquoi.
Sur quoi n’avons-nous pas été vigilants ?
Qu’avons-nous oublié ? Pourquoi ce parent ne saisit pas la main que nous lui tendons ?
Dans l’impasse, devons-nous alors abandonner, partir ? A l’évidence, non.
Restons disponibles et proposons d’autres interlocuteurs.
Et enfin, n’hésitons pas, dans nos prières, à confier ces familles au Seigneur. « Venez vous mettre à l’écart [...] et reposez-vous un peu. »
Belle rentrée à tous !
CdEP vous souhaite une bonne rentrée !
« Venez vous mettre à l’écart […] et reposez-vous un peu. » (Marc, 6, 31a). C’est par ces mots que nous avons commencé notre session d’actifs à Saint Benoît-sur-Loire qui portait cette année sur la relation entre parents et enseignants.